Notre histoire

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95 ans d'expérience au service des jeunes et de leurs familles

Quand une facétie climatique devient structurante !

Juillet 1924. Des jeunes colons venus de Chapareillan, au pied de la montagne du Granier, redescendent de Sambuy (sommet du massif des Bauges). L’orage éclate, violent. Mouillés et transis de froid, les membres du groupe trouvent refuge dans un bâtiment, Moulin désaffecté, que leur proposent les moines de l’Abbaye de Tamié. Séduit par la sérénité et l’ataraxie que révèle ce coin de Savoie, leur directeur obtient des moines l’autorisation de venir y installer sa colonie de vacances.
Leur chef, un jeune prêtre, Bernard Ferrand, qui, avec d’autres, invente le concept de loisirs éducatifs.
Bernard Ferrand investit le Val de Tamié en 1925. L’œuvre des Florimontains (qui veut dire « Fleurs des montagnes »)est née
L’époque consacre alors :

  • d’une part, un positionnement nouveau de l’enfant dans la société (pensons notamment à l’interdiction du travail des enfants).
  • d’autre part, une mode venue de Grande Bretagne, qui substitue aux vacances axées sur la santé des vacances axées sur le loisir (pensons au touring, au camping, et au scoutisme).

Mais qui dit loisir, dit œuvre éducative

A partir de 1920, les organisations catholiques qui avaient pris quelque retard, lors de la création des colonies de vacances, vont très rapidement apparaître comme pionnières en matière éducative. Elles vont s’inspirer, assez largement, du savoir-faire pédagogique du scoutisme.
Cette filiation intellectuelle marque, dès les origines, les séjours-vacances des Florimontains.
Dès ses origines, l’association fait de la pratique de la randonnée en montagne un facteur d’enrichissement personnel, en lui consacrant, dans les activités proposées, une place prépondérante. L’approche morale, spirituelle, humaniste et esthétique de la randonnée est privilégiée.
La proximité de l’abbaye cistercienne de Tamié n’est pas sans influence sur l’activité du centre de vacances.
Cet environnement idéologique, cette culture de l’engagement et de l’enthousiasme conduisent un certain nombre de Florimontains, lorsque sonnera l’heure du second conflit mondial, à accompagner Bernard Ferrand dans les mouvements de résistance à l’occupant allemand. Plusieurs Florimontains disparaîtront dans la tourmente, et notamment le premier d’entre eux, assassiné au camp de concentration du Struthof, le 2 septembre 1944.

L'âge d'or des colos

La paix revenue, une équipe de jeunes animateurs va reconstruire l’association et redémarrer les activités de la colonie de vacances. Aux drames de l’histoire, qui auraient pu tout emporter, succède l’âge d’or des colonies. Le Chalet Sainte-Humbeline accueille les enfants de 8 à 11ans, le Moulin Saint-Bernard, les jeunes de 12 à 17 ans.  Ce sont alors plus de 100 jeunes qui participeront, chaque année, aux séjours-vacances des Florimontains.

Un souffle nouveau

Aujourd’hui, l’association est dirigée par un Conseil d’Administration de 6 membres, mêlant d’anciens colons et animateurs venus à Tamié, pour les plus anciens, à la fin des années cinquante et de jeunes membres des équipes d’animation actuelles. Ils perpétuent l’œuvre née il y a 95 ans et travaillent à sa pérennité.
La relative désaffection des jeunes pour la montagne constitue pour l'association une véritable rupture culturelle. Elle génère une forte interrogation sur le sens de son projet éducatif. Promouvoir le dépassement de soi et le plaisir physique, spirituel et esthétique que la montagne procure, est parfois perçu comme un étrange programme.
L’espoir se nourrit de convictions et de perspectives… Les valeurs que nous défendons constituent un enjeu de société, la question est bien désormais de savoir quelle jeunesse nous souhaitons pour l’avenir.

LES FLORIMONTAINS

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Ensemble, les vacances à la montagne

sont encore plus belles !

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